Si nous supposons que le phénomène du goût se soit généré dans un espace qui s’est créé entre une bouteille et un moi particuliers et que nous devions soumettre ce niveau à une description, en y tenant compte seulement de ces deux éléments, en même temps faisant cas, bien sûr, de combien de facteurs complexes nous pourrions trouver dans une bouteille particulière et dans un moi particulier, alors nous devrions réduire les sensations réelles de Robert Parker Jr à un certain nombre de phénomènes révélés entre lui et les bouteilles qu’il avait effectivement goutées.
Les éléments ne sont en rien équivalents dans un duo de bouteille et de dégustateur. Eh bien, une bouteille de vin n’est qu’une matière passive pouvant changer ses propriétés sous l’influence de facteurs tels que le temps, la température, mais en soi, elle ne génère aucune impulsion cognitive et je ne peux pas l’étudier à l’aide d’algorithmes de comportement spécifiques. La bouteille reste passive. L’activité naît du côté du dégustateur, puisque lui seul peut être actif. Le goût appartient à moi, aux algorithmes, à la culture, à la connaissance, à l’ambiance, à tout ce que le dégustateur aurait mangé, comment il dormait, si la soupe était salée.
Nous pouvons appliquer l’objectivité à la matière, c’est-à-dire aux éléments soumis à l’observation. Je pourrai décrire seulement ces éléments en les énumérant, en les concevant linéairement, spatialement, selon la volonté de qui souhaiterait les décrire. Dans l’état actuel de la connaissance humaine, un moi (encore) ne se soumet point à une description objective, l’élan vital fuit les chiffres. Les nombres échappent également à l’impression, au sentiment momentané, aux éléments, donc, trop fugaces. Il est tout simplement impossible d’évaluer les sensations gustatives sur la base d’un excellent nez et d’une mémoire phénoménale. Une telle échelle ainsi créée n’appartient pas au phénomène du goût. C’est un attribut d’autre chose, complètement.
Toutefois, je vais en parler dans un autre texte. Lisa Perrotti-Brown a appelé Robert Parker Jr père de la critique moderne du vin (« the father of the modern wine criticism »). À mon avis, une telle opinion ira très bien si nous y ajoutons un mot. Voici donc : « le père de la critique moderne du business de vin »(« the father of the modern wine business criticism », le père de la critique moderne du vin à des fins commerciales.
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